Lab-Oratoire

rouille

réduction d'un métal par la rouille ...essais

(l'idée de base est simple, voir même probablement simpliste... extraire les principes d'un métal par voie humide me semblant loin d'être aisé, de même que putréfier un métal ... un petit essais sur la rouille devrait-être plus judicieux ...
et vu que je n'en ai pas, je vais commencer par en faire ...)

... observation donc ...

chutes métalliques (genre copeaux) imbibées d'eau de neige et mises en évaporation à l'air libre ...

le 1/09/09 rouille marron claire, passage par le mortier => poudre de rouille et copeaux rouillés ... imbibition / évaporation

le 2/09 idem, le passage au mortier semble plus facile ... imbibition / évaporation ... toujours des copeaux ...

le 4/09 copeaux très petits ... je poursuivrai donc ainsi encore quelques jours,
jusqu'à obtention d'une poudre très fine ...

se pose maintenant le problème de la dissolution ...


...un peu de lecture ...

Diderot - Encyclopedie 1ere edition tome 14



Pour comprendre la formation de la rouille, on n'a qu'à faire attention aux propriétés de l'air ; de l'aveu de tous les Chimistes, il est chargé de l'acide vitriolique, qui est de tous les acides celui qui a le plus de disposition à s'unir avec le fer ; de l'union de cet acide avec ce métal, il résulte un sel neutre, connu sous le nom de vîtriol. Voyez Vitriol. Ce sel se décompose à l'air, & alors il s'en dégage une terre ferrugineuse brune ou rougeâtre, qui n'est autre chose que de l'ochre ou de la rouille ; d'où l'on voit que la rouille est la terre qui servoit de base au fer privée du phlogistique ; ce principe est si foiblement combiné dans le fer, que l'eau suffit pour l'en dégager.




LAVOISIER, Rapport sur la rouille, 1868 (1784).
  
Nous avons examiné, par ordre de l'Académie, M. … et moi, un mémoire sur la 
combinaison saline qui résulte de l'air fixe avec le fer, par M. de Fourcroy. M. Lane,
M. Rouelle le jeune et M. Bergman avaient déjà donné quelques observations sur
cette combinaison ; mais on va voir, par les détails dans lesquels nous allons entrer,
qu'il s'en fallait beaucoup qu'ils eussent épuisé la matière, et qu'elle a fourni à M. de
Fourcroy le sujet d'un travail très-intéressant.
 
Tout le monde connaît la rouille qui se forme sur le fer exposé à l'air et surtout à l'air 
humide. M. de Fourcroy en a ramassé une certaine quantité dans des magasins de 
fer, soit à la surface des barres, soit même dans leur intérieur, et c'est principalement 
sur cette matière qu'il a dirigé son analyse.
 
Poussée au feu dans une cornue de verre, la rouille lui a fourni environ 7 pouces 
cubiques d'air fixe par quintal, c'est-à-dire environ un quatorzième du poids du fer, 
et 2 pouces cubiques d'air inflammable. Le fer qui reste dans la cornue est dans l'état
d'éthiops martial, c'est-à-dire de couleur noire et attirable à l'aimant. Quelquefois ce 
résidu est pyrophorique, c'est-à-dire qu'il s'allume spontanément à l'air, et il y brûle 
avec une flamme d'un bleu rougeâtre.
 
Après avoir examiné l'action du feu sur la rouille, M. de Fourcroy passe à l'action 
qu'exercent sur elle les différents menstrues. Les acides, en général, ne la dissolvent 
qu'avec peine ; mais, ce qui est remarquable, l'air fixe reste dans la combinaison, de 
sorte que les dissolutions de rouille par les acides forment des sels triples, et peut-être 
quadruples. Celle surtout par l'acide vitriolique présente un phénomène particulier.
Cette combinaison ne forme point de vitriol, elle ne fournit qu'une eau mère qui n'est
point susceptible de cristalliser. Ce fait avait déjà été observé par M. Monet, mais
sans en connaître la cause, et c'est à M. de Fourcroy qu'on doit de l'avoir déterminée.
Dans toutes ces dissolutions de la rouille par les acides, il n'y a point de dégagement
de gaz d'aucune espèce, et la combinaison se fait paisiblement.
 
Quoique la rouille de fer contienne environ un quatorzième de son poids d'air fixe, 
elle est susceptible de se charger d'une quantité beaucoup plus considérable, et cette
propriété lui est commune avec les autres sels qui ont l'air fixe pour acide. Ils 
présentent tous différents degrés de saturation. Cette addition d'air fixe rend la rouille 
un peu plus soluble dans l'eau.
 
Des acides, M. de Fourcroy passe aux substances alcalines. Il fait voir que la chaux 
n'a nulle action sur la rouille, parce que l'air fixe a plus d'affinité avec le fer qu'avec la 
chaux ; mais que l'effet contraire arrive avec les alcalis fixes et volatils, et que, dans 
ce cas, l'air fixe quitte le fer pour se combiner à l'alcali, qui devient alors effervescent.
 
Après avoir exposé la rouille à l'action des affinités simples, M. de Fourcroy a essayé 
de l'attaquer par des affinités doubles. Si on la combine avec le sel ammoniac, l'acide 
marin se porte sur le fer, tandis que l'air fixe se porte sur l'alcali volatil, et ce dernier se 
dégage dans l'état d'alcali volatil effervescent.
 
M. de Fourcroy n'a pas borné ses expériences à la rouille qui se forme spontanément 
sur le fer, lorsqu'il est exposé à l'air : il les a étendues à d'autres chaux de ce métal, 
telles que le safran de Mars, qui a beaucoup de rapport avec la rouille, mais qui 
contient moins d'air fixe qu'elle, et au fer précipité des acides par les alcalis 
effervescents. Dans cette précipitation, l'air fixe qui rendait l'alcali effervescent se 
combine au fer, et il en est alors complétement saturé.
 
Toutes les mines de fer limoneuses et ochracées ne sont autre chose,
suivant M. de Fourcroy, que des combinaisons de fer avec l'air fixe, en différentes 
proportions.
 
M. de Fourcroy termine son mémoire par un rapprochement très-intéressant des 
propriétés qui résultent de l'union de l'air fixe avec la terre calcaire et avec le fer.
 
Ce mémoire contient une suite d'expériences très-nombreuses et très-intéressantes, 
et dirigées dans les meilleures vues. Elles font voir que les chaux de fer, loin d'être 
des substances plus simples que le fer lui-même, comme on l'a pensé longtemps, 
sont, au contraire, plus composées ; que ce sont de véritables sels neutres qui ont le 
fer pour base, et l'air fixe pour acide.
 
Nous croyons donc que ce mémoire mérite les éloges de l'Académie et d'être 
imprimé dans le Recueil des Savants étrangers.

......................................................................

de tout ceci je retient donc pour le traitement de ma rouille :

[citation]
Les acides, en général, ne la dissolvent qu'avec peine ; mais, ce qui est
remarquable, l'air fixe reste dans la combinaison, de sorte que les dissolutions de
rouille par les acides forment des sels triples, et peut-être quadruples. Celle surtout
par l'acide vitriolique présente un phénomène particulier. Cette combinaison ne forme
point de vitriol, elle ne fournit qu'une eau mère qui n'est point susceptible de cristalliser.
Ce fait avait déjà été observé par M. Monet, mais sans en connaître la cause, et c'est
à M. de Fourcroy qu'on doit de l'avoir déterminée. Dans toutes ces dissolutions de la
rouille par les acides, il n'y a point de dégagement de gaz d'aucune espèce, et la
combinaison se fait paisiblement.[/citation]

à voir donc ... un acide ... un acide vitriolique ...et suivant la citation suivante :

 

[citation]Ce qui prouve que l’acide vitriolique est répandu dans l'Air, c’est que si on expose à l’air un sel alkali, il se dissout et devient liquide ; et si on fait évaporer cette liqueur, on obtient un sel que l’on appelle tartre vitriolé, qui est exactement de la même nature que celui qui se fait par art en combinant ensemble de l’acide vitriolique avec un alkali fixe.[/citation]


Si je calcine du sel marin, que je le place au serein dans une cave, il devrait se résoudre par déliquessence ...de là distillation de cette déliquessence pour obtention de mon acide vitriolique qui était dans l'air ... quelques cohobations sur le résidu de sel marin et je devrais ainsi avoir un bon dissolvant pour ma rouille ...



02/09/2009
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